8 mars 2024 : Grève pour les droits des femmes


Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes, à cette occasion la section Solidaires Informatique de Systerel appelle à la grève pour sensibiliser aux droits des femmes et aux inégalités toujours présentes. Les actions sont possibles à divers niveaux mais nous vous proposons ici une liste de revendications applicable à l’entreprise. L’idée n’est pas de poursuivre la grève jusqu’à ce que toutes les revendications soient mises en place mais bien de lancer des débats et mettre certains sujets sur la table entre collègues et avec la direction. Ces revendications peuvent sortir du cadre de l’entreprise, comme dans les écoles supérieures ou le domicile (cas des violences intrafamilliales par exemple) mais nous considérons que l’entreprise a des moyens d’actions.

Pourquoi faire grève ?

La grève permet de faire entendre sa voix à la fois dans l’entreprise et au niveau national. C’est une manière forte d’adhérer à des revendications et de les porter dans l’entreprise.

Est-ce que j’ai le droit de faire grève ?

Deux fois oui :

  • il y a un appel à la grève national ce jour-là à laquelle tout le monde peut participer.
  • une grève locale à une entreprise peut avoir lieu à partir du moment où il y a une liste de revendications claires et au moins 2 personnes faisant grève, ce qui sera le cas à Systerel.

Ici la grève locale et nationale ont le même objectif : faire avancer l’égalité femmes/hommes.

Comment faire ?

Il faut s’arrêter de travailler sur un temps continu (1h, une après-midi, une journée…) Si on me demande de justifier mon absence (ou que je veux prévenir mon employeur à l’avance), il suffit d’envoyer un mail à adminrh@ disant que je fais grève.

Exemple : “Bonjour, Je serai en grève la journée du vendredi 8 mars 2024 dans le cadre de l’appel à la grève pour le droit des femmes.”

Les revendications

Pendant les études :

  • Inciter plus de filles et de femmes à rejoindre les fillières du numérique, leur apprendre à coder (exemple : favoriser la présence et la visibilité de rôles modèles femmes durant l’enseignement)
  • Former les personnels éducatifs aux stéréotypes de genre et aux VSS (violences sexistes et sexuelles)
  • Mettre en place des conditions d’accueil dans les écoles plus inclusives (exemple : plan d’action contre les VSS, groupe de discussion en non-mixité)
  • Attribuer la taxe d’apprentissage à des établissements scolaires qui mettent en oeuvre ces actions

En entreprise :

Lutter contre les VSS

  • Former les élu.e.s CSE et en particulier les référent.e.s HSAS (Harcèlement Sexuel et Agissements Sexistes)
  • Lutter contre le harcèlement sexuel d’ambiance (sexisme ordinaire) en créant une campagne de prévention
  • Mettre en place des formations obligatoires pour les salarié.e.s et la direction sur l’inclusion des femmes, le harcèlement sexuel et les agissements sexistes ; avec un droit de regard sur le contenu par le CSE et/ou les organisations syndicales
  • Proposer un protocole RH clair en cas de harcèlement sexuel ou d’agissements sexistes
  • Introduire les VSS en tant que risque professionel dans le DUERP et les mentionner dans un accord égalité professionelle
  • Remonter directement tout signalement de VSS et d’accident du travail au CSE et aux organisations syndicales.

Favoriser l’embauche des femmes et maintenir un cadre de travail adéquat

  • Introduire plus de données chiffrées dans la BDESE (exemple : turnover des femmes) pour se fixer des objectifs chiffrés
  • Revisiter les processus RH avec une volonté claire, cohérente et affichée d’embaucher plus de femmes :
    • offres d’emploi inclusives (langage inclusif)
    • communication interne et externe inclusive
    • anonymisation des CVs reçus
    • présenter autant de candidats que de candidates à l’équipe
    • mise en avant des femmes salariées sur les sites de recrutement
    • mise en avant des femmes salariées sur les évènements extérieurs (salons, conférences…)
    • revoir les fiches de postes pour les rendre inclusives
    • ouvrir le débat sur une prime de cooptation plus élevée pour des femmes et sur des quotas à l’embauche
  • Mettre en place des actions pour augmenter la qualité de vie au travail (exemple : salle pour tirer son lait, espace de discussion en non-mixité, mise à disposition de protections périodiques)
  • Mettre en place un congé hormonal (aussi connu sous le nom de congé menstruel)
  • Favoriser les conditions de travail liées à la parentalité (exemple : améliorer le congé parental et le congé 2ème parent)

Quelques sigles :

  • VSS : Violences Sexistes et Sexuelles
  • DUERP : Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels
  • BDESE : Base de Données Economiques Sociales et Environnementales